FOUZILHON ET LA RÉVOLUTION

PIERRE-FRANCOIS-FREDERIC  succéda à son père à la mort de celui-ci, en 1781. Il était lieutenant colonel de Cavalerie et sous lieutenant des gardes du corps de Monsieur, frère de Louis XIV. En 1783, il épousa Louise Catherine de SAMBUCY. De cette union naquirent 2 fils. (Marie-Jean-Victor-frédéric et François-Henri-Gaston). Retenu par son service à la cour, PIERRE-FRANCOIS-FREDERIC ne résidait sur ses terres que par intervalles, sa femme le remplaçait dans l’exercice de ses droits, au grand contentement des habitants qui souffraient des allures de Seigneur féodal de leur Baron.

En 1787, La Baronne mourut à l’âge de 24 ans. Lors de la convocation de l’Assemblée de la noblesse pour l’élection des députés aux Etats Généraux, le baron PIERRE-FRANCOIS-FREDERIC vint à Laurens et le 16 mars 1789, il assista à l’Assemblée de la Sénéchaussée de Béziers. Revenu à Paris, il était aux journées d’octobre, parmi les gardes qui protégeaient la famille royale. Après s’être caché dans Paris, il se rendit au Havre pour passer en Angleterre mais il se ravisa et revint à Laurens. Là, il trouva la Commune qui vendait ses bois, saccageait son château et brûlait ses titres. Ne s’y trouvant pas en sûreté, il confia ses jeunes enfants à des domestiques dévoués qui les cachèrent dans les montagnes et lui-même partit pour Lodève où il possédait une maison ayant appartenue à la famille SAMBUCY. Là, pendant quelques temps il vécut sans être inquiété.

 Seule, la Commune de Laurens le poursuivit. Arrêté, comme suspect, au bac de l’Hérault, près de Gignac, il fut incarcéré d’abord dans cette ville puis à Montpellier. Sa détention dura 18 mois. Il était désigné pour l’échafaud. Le 9 thermidor*  le sauva. Remis en liberté, il se rendit à Lodève et sut si bien s’attirer l’estime des habitants qu’il fut nommé capitaine de la Garde Nationale.

 A Laurens, son château à moitié démoli, servait de place publique et de lieu de réunion. Il attaqua la Commune de Laurens (le procès durera jusqu’à l’empire). Revenu à Laurens, il ne tarda pas à reprendre avec la plus grande partie de sa fortune, le prestige de son rang. Comme dernière réparation, celle-là toute morale, la Commune de Laurens qui l’avait si longtemps poursuivi, avait déjà du l’admettre parmi ses membres et le 16 mars 1818 le baron PIERRE-FRANCOIS-FREDERIC mourut dans son château à l’âge de 69 ans.

 

MARGUERITE-MADELEINE de FERROULH, fille de HENRI et sœur de PIERRE-FRANCOIS-FREDERIC épousa le 27 septembre 1773, Jean-Jacques André de FABRE, baron de La TUDE ils seront les  derniers baron  et baronne de FOUZILHON. (la descendance a été retrouvée à Pézenas)

 *  le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Après une période nommée « La Terreur » où les têtes tombaient et où les biens étaient pris et mal distribués, il y avait  jalousie et rivalité. La Convention va se rebbifer, Robespierre livrera son dernier combat. Vaincu, il sera exécuté sans jugement. Il y a changement de majorité, le pouvoir passe aux Montagnards les plus modérés. A Paris et dans d’autres villes de France, les prisons s’ouvrent et de nombreux suspects qui avaient été arrêtés et condamnés à la guillotine sont libérés.

Patronymes des familles qui ont habité les maisons de FOUZILHON, avant la Révolution :

De 1678 à 1680 :  
Bénézech ; Castang ; Taurines ; Cancé ; Crousesse ; Boussy ; Simon ; Viguier ; Agresse ; Bonnet ; Espic ; Tarrigonne ;
Rousse ; Soubéry ; Aubanque ; Canaigou ; Boutos ; Boulis.

De 1737 à 1738 :   
Bonnet ; Gely ; Bénézech, Figarède ; Molinier ; Fabre ; Rech ; Coste ; Mas ; Valette.

De 1743 à 1750 :
Thomas ; Jeande ; Alliez ; Rech ; Bouttes ; Castang ; Bénézech ; Escande ; Mas ; Lagagnié ; Poillès ; Fabre ; Azemar ;
Boyer ; Vacha ; Sénégas ; Bénéguy ; Gely ; Moi ; Lugagne ; Mégé ; Vié ; Viguier.

De 1751 à 1770 :
Gely ; Bénézech ; Crouzet ; Lugagne ; Bouttes ; Moi ; Abbes ; Mas ; Castang ; Cavallé ; Boyer ; Rech ; Gaches ; Fabre ;
Cassan ; Viguier ; Bonnet ; Poujade ; Rollan ; Alzien ; Coste ; Taurines ; Pioch ; Bouisset ; Grille ; Barascut ; Tour ; Vié ;
Rollan ; Escande ; Milhau ; Thomas.

De 1771 à 1792 :
Alzien ; Coste ; Cancel ; Escande ; Gimiès ; Poillès ; Rech ; Milhau ; Combes ; Palaisy ; Lugagne ; Gousy ; Bénézech ;
Taurines ; Jeanjean ; Viguier ; Boyer ; Simon ; Granier ; Castang ; Valette ; Fisguer ; Ricard ; Aubagnac ; Priel ; Galzy ;
Gely ; Maurice ;  Fourès ; Poujade ; Gaby ; Potasy ; Canac ; Mégé ;  Pastre ; Montignol.

( … d’après les registres paroissiaux de FOUZILHON…. )

les révolutionnaires les plus connus:

Marat Jean Paul

né le24/05/1743                 

assassiné 13/07/1793 

Corday Charlotte

née 27/07/1768     

guillotinée 17/07/1793                           

Brissot Jacques

né 15/01/1754                  

guillotiné 31/10/1793                                                        Desmoulins Camille               

né 02/03/1760     

guillotiné 05/04/1794  

Danton Georges     

né 26/10/1759          

guillotiné 05/04/1794  

Couthon Georges    

né 22/12/1765  

guillotiné 28/07/1794                              

      

Saint Just Louis Antoine

né 25/08/1767              

guillotiné 28/07/1794